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Un voyage vers la paix

Lettre ouverte à Ted Kuntz, un psychothérapeute de Vancouver, auteur de Peace begins with me: "Votre livre est tout entier inspiré par votre voyage si particulier vers la joie et la paix à travers la souffrance. Comme thérapeute, les méthodes que vous suggérez, vous les avez vous-même pratiquées. Comme être humain, les pensées qui vous ont soutenu dans ce dur cheminement, vous les partagez avec nous."

 Par Hélène Laberge

Cher Ted Kuntz,

Je viens de recevoir votre livre Peace begins with me, An inspirational journey to end suffering and restore joy. Je dois d’abord vous avouer que le titre m’a rappelé tous ces best sellers, américains pour la plupart, nous offrant de naïves recettes de bonheur. Et mon premier mouvement a été un mouvement de recul.

Mais la sympathie et la confiance que vous inspirez à ceux qui vous ont rencontré, ne fût-ce que l’équivalent de quelques heures, lors de conférences ou de colloques, à Vancouver ou au Québec, et aussi la simple curiosité m’ont poussée à parcourir votre livre. Et il m’a conquise. J’ajoute que sa présentation graphique m’a aussi attirée par sa clarté et son élégance.

Votre livre est tout entier inspiré par votre voyage si particulier vers la joie et la paix à travers la souffrance. Comme thérapeute, les méthodes que vous suggérez, vous les avez vous-même pratiquées. Comme être humain, les pensées qui vous ont soutenu dans ce dur cheminement, vous les partagez avec nous. Avec vous, nous remontons la chaîne des êtres humains de toutes races, connus et inconnus, qui ont expérimenté la souffrance sous les diverses formes qu’elle emprunte et qui vous ont inspiré. D’où les citations toujours pertinentes qui soutiennent votre pensée.

Vous citez Épictète qui résume cette éternelle expérience de la souffrance :  « Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les opinions qu'ils en ont. » Quelques décennies auparavant, le grand stoïcien Sénèque prêchait la même chose: « Nous ne sommes malheureux que dans la mesure où nous le croyons. » Vous êtes donc pour ainsi dire un héritier du stoïcisme, et cette permanence est en soi un espoir. Les chemins indissociables de votre travail de thérapeute que vous nous proposez pour atteindre ce but pourraient nous apparaître comme des recettes simplistes si elles n’étaient pas en quelque sorte le fruit de votre philosophie.

Vous évoquez avec une parfaite simplicité le malheur qui vous a frappé : à l’âge de 5 mois, suite à une vaccination, votre fils Joshua a été atteint d’une forme très grave d’épilepsie qui se manifeste par des crises constantes, plusieurs fois par jour. Vous avez été abandonné par une médecine impuissante à trouver le médicament curatif. Et donc, laissé à vous-même, c’est-à-dire à toutes les angoisses et inquiétudes imaginables devant le destin de votre fils. Thérapeute vous-même, vous vous êtes senti impuissant à vous guérir. Deux réponses du psi que vous consultez vous rassurent sur l’avenir de votre fils et transforment progressivement votre regard sur Joshua : «Oui, votre fils vivra, et même il vous survivra et deviendra ce qu’il est déjà, c'est-à-dire, votre professeur. » Que pourrait-il m’enseigner, vous êtes-vous alors demandé, lui dont les capacités intellectuelles sont celles d’un enfant de deux ans.? « Mais le simple fait d’ouvrir mon esprit à la possibilité que Josh puisse m’apprendre quelque chose m’a permis de recevoir ses leçons. »

Vous appuyez votre philosophie de vie sur ce conte amérindien qui ouvre votre livre et que je résume : Notre esprit est le champ de bataille de deux loups antagonistes, disait un Vieux sage lors d’une promenade en forêt avec son petit-fils : l’un est colérique, vindicatif et cherche à blesser les autres. L’autre est paisible, joyeux et plein d’amour. 

Mais comment faire le départage entre ces deux loups intérieurs? Et comment se manifestent-ils? Comment, vous demandez-vous, nourrissons-nous, entretenons-nous notre loup négatif? De plusieurs façons et d’abord en imaginant le pire, en se voyant comme une victime, en vivant uniquement dans le passé ou dans l’avenir, en refusant la réalité et en projetant dans l’avenir les moments de bonheur. « Je serai heureux si je gagne la loterie, si je pars en vacances », etc. Ou en qualifiant d’erreurs les actions passées. À ce sujet, vous nous apprenez que les amérindiens n’ont pas de mot pour désigner l’erreur (mistake). C’est par une image qu’ils s’en rapprochent : « Quelquefois, quand je mets une flèche sur mon arc, la flèche n’atteint pas le but que je souhaite. » Et vous nous posez la question : Comment pouvez-vous qualifier d’erreur une décision bien réfléchie et prise dans un temps donné? Si, comme la flèche, elle n’a pas atteint le but désiré, vous ne pouvez pas vous en faire le reproche. Dans votre propre cas, celui de Joshua, quel parent, il y a vingt ans, pouvait prévoir l’effet néfaste d’un vaccin? Puisque l’erreur est imprévisible, il n’y a aucune raison de sombrer dans la culpabilité, la colère ou la tristesse.

Ce loup vindicatif que tout être connaît, il faut le désarmer par le loup positif. Les façons que vous suggérez sont le fruit de la sagesse de tous les temps : accepter, affronter la réalité, vivre le moment présent, le savourer lorsqu’il apporte une joie ou un plaisir mais laisser aussi sa souffrance s’exprimer. Vous allez même jusqu’à conseiller qu’on se réserve un moment précis dans la journée pour s’abandonner à son inquiétude ou à son angoisse. Et comme thérapeute qui en avez vous-même expérimenté les bienfaits, vous conseillez les exercices respiratoires par le diaphragme, l’une des composantes du yoga.

Mais surtout, et le reste en découle, c’est le sens, la signification qu’on attribue à un événement qui nourrit notre loup vindicatif ou notre loup positif. Vous montrez très bien la relation entre le stress et la détresse. Je vous cite : « J’ai découvert que la détresse est une force intérieure. La détresse est ma réponse au stress; ma réaction aux forces, aux pressions, au poids exercé sur notre vie. [] tous les événements de la vie créent une sorte de stress. Ces événements ne sont pas en soi bons ou mauvais, ils sont, tout simplement. [] Tout dépend de l’interprétation qu’on en fait, Et selon le sens qu’on lui attribue, on peut avoir une expérience entièrement différente d’un événement. Il est même possible de ressentir à la fois de la joie et de la colère dans un même événement. » Vous citez à ce propos Stephen Covey : « Entre un stimulus et la réponse à ce stimulus se trouve la plus grande force : la liberté de choisir. »

Cette liberté implique qu’on fasse attention à ce que vous appelez la souffrance émotionnelle. Si on porte son attention sur cette souffrance, on découvre qu’on est la proie de beaucoup d’idées et de croyances fausses. Et cette découverte nous libère d’une souffrance imaginaire. Mais je m’arrête pour laisser au lecteur le soin de découvrir les moyens thérapeutiques que vous avez vous-même explorés et expérimentés et que vous exposez avec clarté et simplicité. « Ceux qui recherchent la paix dans leur vie et aspirent à une plus grande paix dans le monde n’ont plus à chercher ailleurs; ils la trouveront dans ce voyage où un homme explore avec sincérité les sources de la paix intérieure. » Al Etmanski, le fondateur de PLAN, cité sur la jaquette de ce livre.

Le livre est disponible en anglais aux adresses suivantes : courriel tkuntz@axion.net
Adresse postale : Ted Kuntz, 201-3041 Anson Avenue, Coquitlam, BC, V3B 2H6

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