À propos  |  Nouvelles  |  Blogue  |  Points de vue  |  Infolettre  |  Aperçus  |  Ressources  |  Index  |  Flux RSS  English

 

AddInto

 

Nouvelles

Comment le cerveau humain est malmené par la ville

Trois recherches récentes confirment les intuitions de nombreux philosophes et urbanistes du passé: la ville met le psychisme humain à rude épreuve. Les auteurs de ces études sont deux Américains, Marc Berman et Frances Kuo et un Astralien, Richard Fuller. Oui, la ville émousse l'attention, affirme Marc Berman; elle nous rend aussi plus agressif et plus enclin à l'achat compulsif, ajoute Frances Kuo. Ces auteurs nous apprennent également que la simple vue d'un arbre a un effet bénéfique sur les malades des hôpitaux . Les grands espaces verts, type savane africaine, ne sont pas la meilleure solution, précise Richard Fuller, la forêt et sa biodiversité nous conviennent mieux. Il n'empêche que de plus en plus de gens vivent dans les villes, plus de la moitié des humains désormais, ce qui donne à entendre que l'interaction avec un grand nombre de personnes différentes a quelque chose à voir avec la richesse de la vie intellectuelle dans les villes. Comment tirer profit de cet aspect positif de la ville sans souffrir démesurément de ses côtés négatifs? La qualité de l'appartenance à la ville dépend de la réponse à cette question.

Comment la ville nuit-elle à notre cerveau? C'est le titre d'un article paru dans le journal Le Monde du 30 janvier 2009. Cet article était une adaptation d'un texte signé Jonah Lehrer paru dans le Boston Globe du 2 janvier 2009 et intitulé: «How the city hurts our brain?»Voici des passages tirés de l'article du journal Le Monde qui sont eux-mêmes des traductions de l'article du Boston Globe.

Marc Berman

Selon la dernière étude publiée par l'équipe de Marc Berman, deux groupes d'étudiants se sont promenés, les uns dans les rues animées les autres dans un parc et ont subi ensuite une série de tests psychologiques de mémoire et d'attention. Ceux qui s'étaient promenés en ville ont moins bien réussi les tests que ceux qui se sont promenés dans un parc.

Frances Kuo

La densité de la vie en ville n'influe pas seulement sur notre capacité à nous concentrer. Elle interfère également avec notre capacité à nous auto-contrôler. Lors d'une promenade en ville, notre cerveau est également sollicité par de nombreuses tentations consuméristes. Y résister nous oblige à nous appuyer sur le cortex préfrontal, la même zone que celle qui est responsable de l'attention dirigée et qui nous sert à éviter le flot de circulation urbain. Epuisé par la difficulté à gérer notre déambulation urbaine, il est moins en mesure d'exercer ses capacités d'auto-contrôle et donc nous rend plus enclins à céder aux tentations que la ville nous propose. Je pense que les villes révèlent la fragilité de certaines de nos plus hautes fonctions mentales, explique Frances Kuo, directrice du Laboratoire du paysage et de la santé humaine à l'Université de l'Illinois. Nous prenons ces talents pour acquis, mais ils ont vraiment besoin d'être protégés. Des recherches ont montré que l'augmentation de la charge cognitive liée à la vie urbaine rend les gens plus susceptibles de choisir un gâteau au chocolat au lieu d'une salade de fruits. La ville subvertit notre capacité à résister à la tentation consumériste, avancent même certains spécialistes.


Richard Fuller

Dans un article récent, Richard Fuller, un écologiste de l'Université du Queensland en Australie, a démontré que les bénéfices psychologiques d'un espace vert sont étroitement liés à la diversité de sa flore. Nous nous inquiétons beaucoup des effets de l'urbanisation sur les autres espèces, dit Fuller, mais nous sommes également touchés par elle.
 

Infolettre

Pour demeurer au courant des nouveautés du site, abonnez-vous à notre infolettre.
 

Le blogue de
Jacques Dufresne

L'éditeur de L'Encyclopédie de L'Agora analyse l'actualité à travers le thème de l'appartenance.
Entrées récentes
Vivre ou fonctionner?
Une alternative au sport moderne: le sport durable
La résilience d'Haïti

 

Nouvelles

1 Français sur 10 est seul et 1 sur 4 risque de le devenir

Selon une étude de la Fondation de France, rendue publique le 1er juillet 2010, l’isolement touche une part importante de la population française, et cela dès l’âge de 40 ans. Face à ce constat,...

Les grandes places publiques du monde

New-York, 22 décembre 2008. Un groupe new-yorkais oeuvrant dans le cadre du Project for Public Spaces (PPS) vient de dresser une liste dessoixante(60) places ayant la faveur du...